Brève

Salariés, intermittents ou free lance dessinent une nouvelle cartographie des métiers - France Strategie - Septembre 2017 (03/10/2017)

Depuis trente ans, les statuts d’emploi se sont diversifiés et les formes alternatives au CDI se sont diffusées dans de nombreux métiers. Leur essor est loin d’être homogène selon les professions, et les évolutions sur longue durée (1984-2014) ne pointent pas toutes vers une érosion du salariat ou une intermittence des parcours. La nature du métier et la manière de l’exercer sont donc liées : les modèles économiques, les modes de gestion de la main-d’œuvre et les réglementations du marché du travail façonnent et modifient au fil du temps le lien entre profession et statut d’emploi, donc l’identification de l’un à l’autre dans l’imaginaire collectif.
Pour caractériser ce lien, cette note propose une typologie des métiers en quatre classes.
Dans près d’un métier sur deux, le CDI régule toujours plus de 80 % des emplois et les contrats à durée limitée (CDL) comme l’indépendance statutaire n’y progressent que marginalement : ce sont des métiers de permanents.
Symétriquement, le salariat a progressé dans les métiers d’indépendants traditionnels, ceux où l’indépendance était et demeure le statut d’emploi majoritaire. D’autres professions, anciennes ou plus émergentes, recourent désormais à des statuts d’emploi plus diversifiés, même si le CDI reste la norme : un usage accru des CDL caractérise les métiers que l’on pourrait qualifier d’intermittents et les métiers de free lances ou de néo-artisans sont ceux qui comptent un nombre croissant de travailleurs indépendants en solo.
Par ailleurs, si le statut d’emploi est lié au métier, il révèle plus encore les disparités entre catégories socioprofessionnelles : les cadres sont plus souvent permanents et les ouvriers plus souvent intermittents.
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