France compétences : le Medef « attentif à la manière dont vivra la nouvelle gouvernance dans la durée »
Vendredi 9 novembre, les membres du Cnefop [Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle] ont notamment examiné pour avis un décret relatif au fonctionnement de France Compétences, la nouvelle instance de la gouvernance du secteur de la formation professionnelle, qui remplacera le Copanef [Comité paritaire interprofessionnel national pour l’emploi et la formation professionnelle], le FPSPP [Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels] et le Cnefop à partir du 1er janvier 2019 (lire l'article de Centre Inffo).
Équilibre
« Ce fonctionnement était en gestation dans la loi. La réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage a trouvé un point d’équilibre », a souligné le président du Medef, élu le 3 juillet dernier. Le projet de décret prévoit une présence prépondérante des représentants de l’État, dotés d’autant de voix (40) que ceux des huit organisations patronales et syndicales.
Étatisation
Geoffroy Roux de Bézieux pointe une « étatisation de la gouvernance ». « Le Medef sera très attentif à la manière dont cette gouvernance vivra dans la durée. Nous gardons en tête des exemples malheureux de situations où un État majoritaire dans une instance multipartite a eu tendance à ne plus écouter la voix des entreprises », a prévenu le nouveau président du Medef.
Agilité
Tout en exhortant le gouvernement à tenir compte de l’accélération des cycles économiques qui nécessite de « nrenforcer » l’adéquation entre les besoins des entreprises et les compétences demandées. « Le Medef espère en particulier que les délais d’ouverture des nouveaux centres de formation d’apprentis seront fortement réduits. L’agilité sera le facteur clé de réussite de cette réforme », a pronostiqué Geoffroy Roux de Bézieux.